Les bonnes associations alimentaires selon la naturopathie

Choisir les bonnes associations alimentaires lors des repas fait partie de la base de l’alimentation selon la naturopathie.

Ces compatibilités alimentaires sont également une des 12 clés majeures pour avoir une digestion au top du top !!!

(Voir mon article sur les règles alimentaires).

Pourquoi faire attention aux associations alimentaires ?

Hippocrate affirmait qu’il fallait éviter de mélanger les aliments qui se font la guerre dans le tube digestif car certains aliments n’ont pas le même temps de digestion, ni le même lieu. S’ils sont consommés ensemble et selon sa sensibilité intestinale, ils peuvent créer des problèmes digestifs tels que des ballonnements, des lourdeurs, des gaz, des intolérances alimentaires. Ainsi un repas complet comprenant des protéines, des féculents, du gras et du sucre ne fait pas bon ménage et nous passons des heures à le digérer, ce qui fatigue notre organisme.

Les bonnes associations alimentaires selon la naturopathie

Comprendre la digestion des macronutriments

Voyons ensemble la composition de nos principaux aliments (glucides, protéines et lipides) et le fonctionnement de nos organes digestifs pour mieux comprendre les bonnes associations alimentaires

Le SYSTÈME DIGESTIF est un tube où se succède différents organes:

  • la BOUCHE contient les dents, qui ont pour but de réduire nos aliments en « bouillie » (appelé bol alimentaire) pour permettre le passage de ce bol vers l’estomac via l’œsophage.
    C’est dans la bouche que commence la digestion des glucides (pain, pâtes, riz, céréales, pomme de terre…) grâce à la salive qui contient des enzymes digestives spécifiques pour ces amidons. C’est également le milieu alcalin de la bouche qui facilite cette digestion.

Vous l’aurez bien compris, il est primordial de pendre le temps de bien mastiquer et de saliver pour préparer la digestion des aliments (surtout des glucides).

  • l’ESTOMAC est un organe contenant un pH très acide grâce à l’activité de l’acide chlorhydrique et du suc gastrique. Il est le lieu idéal pour la digestion des protéines.
  • l’INTESTIN GRELE et plus précisément sa première partie, appelée duodénum est le carrefour des digestions. A l’aide du pancréas, celui-ci déverse dans le duodénum, un suc pancréatique contenant les enzymes capables de dégrader les trois types d’aliments et de poursuivre le travail déjà effectué en amont dans la bouche (glucides) et l’estomac (protéines). Et le lipides dans tout ça??? Ces derniers vont également subir un processus de transformation grâce à la bile (stockée dans la vésicule biliaire et produite par la foie), qui va les réduire en fines gouttelettes. Vient ensuite le processus d’assimilation, c’est-à-dire le passage des 3 types nutriments vers l’intérieur de l’organisme, qui aura principalement lieu dans la seconde partie de l’intestin grêle (jéjunum-iléon).
  • le FOIE, est un organe annexe du tube digestif mais joue un rôle très important car les nutriments absorbés y sont acheminés, stockés voire transformés pour certains, puis répartis en fonction des besoins. Le foie gère également les déchets (de l’alimentation, des médicaments, des produits chimiques comme les pesticides,…). C’est l’organe de la détox par excellence !!!
  • le COLON ou le gros intestin est la dernière partie du système digestif. Il s’occupe principalement de l’élimination des déchets et des matières alimentaires non digérés. Les matières résiduelles sont enfin éliminées par la voie rectale.

Le rôle du système digestif est avant tout de transformer nos aliments en nutriments pour qu’ils soient assimilés par l’organisme. Une digestion perturbée peut ainsi entraver cette assimilation et l’équilibre général de notre organisme.

Les grandes règles des bonnes associations alimentaires

Si on comprend bien la digestion, il faudrait principalement éviter de consommer au même repas des protéines et des glucides/amidons. C’est le principe même du régime dissocié lancé par Dr Shelton, un nutritionniste américain du 20ème siècle. Cette méthode permet entre autre de digérer correctement et d’apporter du repos à nos chers intestins. Cela signifie par exemple viande et légumes à midi et riz et légumes au dîner. En revanche elle n’est pas conseillée sur le long terme (pas plus de trois mois et selon vote vitalité) car il peut entraîner des carences et des problèmes d’assimilation.
On pourra tout de même garder en tête quelques principes de cette dissociation en apportant quelques ajustements.

On distingue tout d’abord:

  • les PROTEINES FORTES : viande, œufs, poisson, volaille, fruits de mer, fromage à pâte cuite
  • les PROTEINES FAIBLES : légumineuses, soja, champignons, algues, tempeh, oléagineux, fromage frais de chèvre et brebis
  • les AMIDONS FORTS : pain, pâtes, riz, céréales, quinoa, sarrasin
  • les AMIDONS FAIBLES : pomme de terre, patate douce, châtaigne, potimarrons, flocons de céréales, potiron

Voici quelques combinaisons gagnantes pour une bonne assimilation, une bonne digestion et un ventre plat:

  • Protéines fortes + amidons faibles + légumes
  • Protéines faibles + amidons forts + légumes
  • Les légumes crus et cuits peuvent s’associer avec tous les aliments
  • Les fruits toujours en dehors des repas
  • Le dessert sucré plutôt à déplacer à l’heure du goûter (16-18h) car le sucre freine la digestion.
  • Le miel se consomme seul sinon il fermente ou dans un infusion légèrement refroidi pour ne pas altérer ses propriétés.

Le mot de la faim

Bien sûr notre vie sociale ne nous permet pas toujours de respecter ces associations alimentaires. Je vous conseille ainsi de suivre la règle des 80/20, soit 80% de protéines fortes et 20% d’amidons forts ou le contraire
Si vous souhaitez en savoir plus, vous pouvez vous référer au tableau des compatibilités alimentaires établi par l’hygiéniste français Désiré Mérien ou entreprendre un rééquilibrage alimentaire pour retrouver un confort digestif..
N’oublions pas que simplifier les apports alimentaires au cours d’un seul et même repas est un gage de bonne digestion et d’une bonne santé!